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Autographes de Louis XVII

  • Louis-Charles de France, duc de Normandie, puis Dauphin de Viennois, puis prince royal, puis roi de France & de Navarre sous le nom de Louis XVII. (né en 1785).

 

 

Les manuscrits autographes de Louis XVII, enfant-martyr, sont parmi les plus émouvants qui soient.

 

Notre Cabinet en conserve un, qui lui a été confié pour expertise puis pour vente aux enchères.

Voici maintenant quelques autres pages d'écriture du futur Louis XVII :

 

vente de la collection d'Alain Bancel (Piasa, 21 mai 2003) :

Louis XVII (vente Piasa, 27 mars 2007)

  • Louis de France, Dauphin de Viennois (1781-1789). Frère aîné de Louis XVII.

Voici maintenant une page d'écriture de Louis de France, frère aîné de Louis XVII, et mort en 1789 :

(vente Piasa, 27 mars 2007).

Cette page est datée de 1788, ce qui rend indubitable son attribution au premier Dauphin.

La première ligne est écrite par le maître d'écriture (très probablement, l'abbé Sourdon Dumesnil de Saint Cyr); suivent six lignes de copie, et une ultime ligne de signature.

  • Voici maintenant plusieurs autres pages d'écriture signées « Louis Dauphin », et qui sont habituellement attribuées à Louis XVII, à commencer par les feuilles appartenant au Musée Carnavalet, à Paris. Ces attributions sont fausses, ainsi que le montre la comparaison avec le document ci-dessus, daté de 1788 et donc attribuable sans consteste au "premier Dauphin". Nous pensons que l'attribution commune à Louis XVII est fausse et doit être revue. Ces pages proviennent de Louis de France, fils aîné de Louis XVI, mort en 1789.

 

Ainsi, les pages suivantes :

   • Générosité

   • vœux injustes

   • Nationnalement aimé

   • Zélateur patriotique

   • Organisation extérieure

   • Honte salutaire

sont de la main de Louis, le "premier Dauphin", et non de Louis XVII.

 

Aux XIXe et XXe siècle, on a pu se tromper de bonne foi. Depuis la vente du 27 mars 2007, la confusion n'est plus permise.

 

Notons que c'est sur la base du document Bovet (ci-dessus), que l'on pensait avoir été écrit par Louis XVII, que M. Depoin a fondé son analyse graphologique de l'Enfant du Temple !!! Comme quoi on peut arriver à des conclusions vraies en partant de bases fausses.

 

Ces manuscrits (24,5 x 19 cm) sont tous disposés de la même manière (y compris ceux qui semblent mutilés des trois premières lignes) :

• une ligne modèle, écrite par le maître d'écriture

• trois lignes de copie (de la main de Louis Dauphin)

• trois lignes comprenant une phrase tirée d'un livre : cette phrase a été dictée au Dauphin, sans modèle.

• une ligne de signature du Dauphin.

Manuscrit du premier Dauphin, faussement attribué au futur Louis XVII.

Provenance : collection Bovet (1884), vendu 310 francs.

La phrase « Le bon emploi du temps est une des choses qui contribuent le plus au bonheur de la vie » provient de La clef de la langue françoise, parue dès le XVIIe siècle, et maintes fois rééditée depuis.

source : archive.org

repris dans la Chronique médicale

Page d'écriture au musée de l'éducation, à Rouen.

La phrase « L'amour du prochain est une vertu propre à prêcher partout » est extraite des Principes généraux et particuliers de la langue française, par François de Wailly (Paris, 1770, 1772).

Autre page d'écriture, conservée au musée Carnavalet.

La phrase « Négligez les plaisirs funestes aux humains, hélas ils sont bien vains » est extraite des Principes généraux et particuliers de la langue française, par François de Wailly (Paris, 1770, 1772).

Encore une page d'écriture du premier Dauphin ! (musée Carnavalet)

La phrase « les idées de la religion n'étant pas mises en œuvre perdent de leur force » provient du livre de l'abbé François, intitulé Preuves de la religion de Jésus-Christ contre les spinosistes et les déistes (Paris, 1751, 1752, 1754, page 7). Selon l'opinion des anciens conservateurs du musée Carnavalet, cette page aurait été écrite par Louis XVII durant sa détention au Temple. Entre nous, il serait surprenant que ce livre ait été à la disposition de Louis XVII lors de son séjour dans cette prison ... !!!

Autre page d'écriture (musée Carnavalet).

« Comme les yeux du serviteur sont attachés sur les mains du maître, nos yeux sont au Seigneur », est extrait du psaume 123.

  • Conclusion

En conclusion, il faut bien distinguer les deux fils de Louis XVI :

  • Louis, Dauphin de Viennois, né en 1781, mort en 1789. Dit postérieurement "le premier dauphin".

Dans ses devoirs d'écriture, il signe « Louis Dauphin ».

 

  • Louis-Charles, duc de Normandie, né en 1785, devenu Dauphin de Viennois à la mort de son frère, puis Louis XVII, l'enfant-martyr. Dans ses devoirs d'écriture, il signe « Louis Charles ».

Une page d'écriture d'un Dauphin fut vendue à Toulon le 24 mars 2012, pour environ 19 500 euros.

La voici :

La notice du catalogue est la suivante :

Cela a intrigué les connaisseurs, car il s'agit manifestement non pas de l'écriture de Louis XVII, mais de celle de son frère aîné, le "premier Dauphin". Suite aux nombreuses questions qui nous ont été posées, nous donnerons bientôt notre opinion à ce sujet.

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